Pusan: le rush d’adrénaline
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A Pusan en Corée du sud j’avais débarqué seule. Swee Ann avait du travail aux machines et j’avais entendu dire qu’on pouvait trouver en ville des meubles et des bibelots aux motifs incrustés de nacre. Je comptais aussi m’acheter une veste chaude et la Corée offrait un rapport qualité prix très intéressant pour ce type de vêtements. J’avais fait appeler un taxi et j’étais partie avec l’adresse de retour dans ma poche. Les sièges du taxi avaient déjà servi une longue vie de courses et le rembourrage avait disparu depuis longtemps; j’étais assise sur un banc. J’avais été particulièrement intriguée par la présence d’une barre en acier fixée à hauteur d’épaule du chauffeur juste au dessus des dossiers des sièges avant. J’avais réussi à communiquer ma destination et le taxi avait démarré sans plus attendre. En quelques minutes nous nous étions enfoncés dans un tunnel. Un rapport ponctuel des événements préciserait que nous avions foncé dans un tunnel. Dans le rétroviseur je pouvais juger de l’expression de mon chauffeur et j’avais compris qu’il ne me dirait pas un mot jusqu’au bout de la course. Le visage reflété dans le miroir était celui d’un soldat en mission : délivrer paquet à destination - éliminer toute adversité. L’ennemi c’était tous les autres véhicules, y compris les super-poids-lourds qui roulaient devant nous ou ceux en provenance inverse. Il n’avait peur de rien mon GI Joe coréen ; les lignes blanches, simples ou doubles ne le concernaient pas et j’étais bien trop tétanisée pour avoir remarqué un seul feu rouge. Quand nous nous sommes finalement retrouvés en train de dépasser un camion-cylindre, mon chauffeur était couché aplati sur son klaxon, le regard inflexible fixé sur les pleins feux du 10 tonnes qui nous arrivait droit dessus en faisant hurler son avertisseur monstrueux. La raison d’être de la barre en acier m’était apparue dans un flash ; je m’étais cramponnée, pas un muscle qui ne fut prés pour l’impact imminent tandis que j’enregistrais la scène délirante qui se déroulait devant mes yeux écarquillés.
Mission réussie ; je croyais au miracle ! Enfin nous étions vivants.
Je m’étais enfin retrouvée debout sur mes deux jambes tremblantes dans la grand rue commerçante, une prière au cœur : « Saint Christophe protégez moi pour le voyage retour ! ». (...)
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