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mercredi 27 octobre 2010

PARTIE A BORNEO: Part I - LE REPERAGE




Les photos illustrant le ebook "PARTIE A BORNEO"sont en bas de page...

Mon profil d'auteur.

Bornéo, le 6 Juin 1982, j’atterrissais à Kuching, Sarawak.
« Feeling butterflies», se sentir papillons, c’est l’expression que les anglais utilisent pour décrire l’état d’effervescence que ressentent les amoureux. C’est vrai que j’avais des papillons dans la tête surtout quand  je venais de survoler en avion la moitié de la planète pour venir rejoindre Swee Ann et mieux faire sa connaissance. « Le cœur a ses raisons que la raison ne connait point » ; quelle aventure ! (...)

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"PARTIE A BORNEO"

"La Nuit des Cicaks"
"Chaque tombe avait été construite en forme de fer à cheval et garnie de carreaux de faïence décorés de scènes peintes de la mythologie taoïste."


"C’était un site merveilleux, à la fois paisible et réjouissant. Il y avait un lac ..."
au marché de Gambier Road
le pont suspendu qui avait été construit sous le Rajah Blanc Charles Brooke en 1922

  "Jalan Tan Sri Datuk Sim Kheng Hong. J’avais désespéré de jamais pouvoir me souvenir de l’adresse"

 La traversée du fleuve s’était toujours faite par sampans ou à pieds par le pont suspendu qui avait été construit sous le Rajah Blanc Charles Brooke en 1922

















Sur le pont de Satok qui est desormais ferme.

Agong, le roi de Malaisie en 2008





Habitations de Malais vues du pont de Satok 1982

"PARTIE A BORNEO" Le ebook

















PARTIE A BORNEO: 1- LA GENESE DE BORNEO



LA GENESE

Au commencement, il y avait Bornéo. Tout au tour et au delà de Bornéo  il y avait l’océan tandis que dans le ciel l’astre Lune luisait en solitaire. Les nuits se suivaient qui se ressemblaient. En ce temps là l’astre Lune était si proche de la terre que les nuits duraient beaucoup plus longtemps que les jours. C’est ainsi que l’astre vint à faire connaissance avec la seule créature vivante sur notre planète : une chouette.

Très vite, la chouette et l’astre étaient devenus très amis. Tous deux n’avaient désormais qu’un souhait, celui de passer le reste de leurs nuits ensemble; en fait ils s’entendaient si bien que l’astre demanda à la chouette de l’épouser. Elle accepta.

Le couple se retrouvait donc chaque nuit lorsque l’astre descendait du ciel à presque toucher Bornéo; un fils naquit qui ressemblait fort à sa mère ; il avait un teint de lune. L’enfant était tout simplement magnifique, la plus grande fierté de ses parents.

Au fil du temps et alors que l’enfant grandissait, l’astre Lune s’aventurait de plus en plus haut dans le ciel pour y trouver sa place. Les journées devinrent de plus en plus longues et les nuits en famille de plus en plus courtes. L’astre Lune qui souffrait pourtant de son éloignement ne pouvait rien faire qu’obéir  aux lois mystérieuses de la création de l’univers; c’était sa destinée. Il décida donc d’emmener femme et enfant avec lui dans le cosmos et fit part de son intention à la chouette qui demanda à réfléchir. Il lui faudrait tout de même de quitter sa terre natale de Bornéo pour un coin inconnu de l’univers et  changer totalement de vie !

Nuit après nuit l’astre repartait sans réponse. Certes la chouette aimait son compagnon et souhaitait vivre avec le père de son enfant mais son cœur était tiraillé sans merci entre son amour et la peur de l’inconnu. La tension monta finalement entre les époux jusqu'à ce qu’à bout de patience l’astre en vint à poser un ultimatum à la chouette qui dans notre parler moderne correspondrait à ceci: « Tu me suis ou on divorce ! ». Elle choisit le divorce et tous deux entamèrent de se disputer la garde de l’enfant ; la première famille dysfonctionnelle était née.

Les nuits devinrent invivables. Qu’était-il advenu de l’amour qui avait uni ces deux là ? Les conversations étaient devenues disputes aggravées. Tous deux souhaitaient garder l’enfant ; ils finirent par prendre en commun la décision qui leur paraissait la plus équitable : ils  partagèrent l’enfant ; littéralement.
C’est ainsi que l’astre Lune pris procession de sa moitié qu’il brisa en autant d’éclats qui devinrent les étoiles de notre galaxie et que la chouette émietta les morceaux de sa part d’enfant aux quatre coins de Bornéo ou ils prirent racines, grandirent et devinrent les arbres de la forêt tropicale.


                                                                                                  Légende Dayak

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LOIN DE BORNEO: PRENDRE LE BUS EN AUSTRALIE




Perth, Australie, à peine plus de cinq heures de vol et je me retrouve à la lisière du désert. L'exotisme n’est en fait qu’une façon de voir ce qui nous entoure ; c’est  le dépaysement, la différence et tout juste hier c'est bien ce que Perth a réussi à m'offrir.
Me voici donc à l'arrêt d'un bus sans doute unique au continent Australien : le chat (cat bus). Le chat qui peut être rouge, noir ou bleu selon sa destination, est un bus absolument gratuit, ponctuel à la seconde près et merveilleusement propre et agréable.                                                                                   J’attends le chat bleu. Devant moi dans une chaise roulante, un gars énorme, la jambe droite allongée pour reposer un pied super enflé. On a beau vouloir se souvenir qu'il faut aider son prochain, le look de mon bonhomme prête décidemment aux  préjugés: cheveux longs et plus gras que le fond de ma poêle à frire, le cou encollé de pansement en débâcle, le bras droit retenu dans un brassard. Qui sait, c'est peut être un ange qui a trinqué?
Toute laisse à penser que l’ange attend aussi le bus tout seul, lourdement affalé sur son fauteuil, ne révélant aucun signe d’anxiété ou le moindre petit doute sur son visage sur la façon dont il va pouvoir embarquer. Le pauvre homme a du prendre un grand coup sur le crane.
Le Blue Cat apparait au bout de la rue ; il se glisse d’un air félin à travers l'imbroglio de 17 heures et STOP!  Le voici devant nous, à l’arrêt.
Tandis que s’ouvrent les portes automatiques, le bus tout entier s'abaisse au niveau du trottoir et une plaque métallique sort de dessous la première marche de la porte avant pour former une rampe d'accès pour le fauteuil roulant. L’ange n’a plus qu’à saisir la poignée d’accès pour se retrouver à bord sans avoir besoin d’aide. Voila !
Dépaysement complet pour petite française tout juste sortie de Bornéo.

vendredi 8 octobre 2010

LES ECORCES DE BORNEO

Tree of Life by Lucy Ang Abey


Une rivière qui cascade à travers la jungle tropicale, une basse-cour bruyante des animaux de ferme, des chiens et puis une grande maison en forme de boomerang ; je suis chez moi, dans ma ferme à Bornéo. Il y a plus de vingt ans que j’ai suivi Ian, mon mari, jusqu’au Sarawak, en Malaisie de l’Est. C’est la que je perpétue désormais la technique du boutis provençal sur des motifs ethniques et c’est aussi à partir de là que je rayonne sur les marchés d’Asie et d’Australie, certaine d’y découvrir à chaque fois des merveilles de tissus, et dont je ne reviens jamais déçue.

Les artistes du takalong


Catherine Senia Anak Jugi


Rêves d’Asie, rêves des soieries et de batik aux couleurs des tropiques… et pourtant le vêtement d’origine du groupe ethnique le plus important de l’ile de Bornéo, les Ibans, est fait a partir de la fibre la plus sobre que l’on puisse imaginer : l’écorce d’arbre !


La famille de Catherine Senai Anak Jugi perpétue la tradition ancestrale qui veut que les hommes coupent les takalongs (arbres et plantes de la famille des moracées poussant dans les régions tropicales) avant de défricher le terrain, à flanc de colline, ou sera planter le riz de l’année à venir. L’écorce du takalong servait autrefois, au même titre que les planches, à fabriquer les cloisons des longhouses, ces villages qui s’étirent en longueur sous un toit unique. Un jour enfin, l’idée est venue aux Ibans de la battre au marteau en bois afin de l’affiner et de la ramollir jusqu'à pouvoir confectionner des plaids, des sarongs et des pagnes pour les hommes. Les Jugi traitent l’écorce selon des critères bien précis dictés par Catherine. Elle se sert des panneaux assouplis pour ses créations qui sont essentiellement des boites et des sacs qu’elle réalise au Centre Artisanal de Kuching. L’usage des marteaux, plutôt que des rouleaux, permet d’effacer les irrégularités d’épaisseur d’un panneau entier qui pourra quasiment doubler de largeur en fin de traitement. Il s’agit là d’un travail délicat, car il faut à tout prix éviter les trous qui sont irréparables.


Une fois l’arbre déshabillé, la famille Jugi n’a que deux jours tout au plus, pour battre l’écorce avant qu’elle ne durcisse définitivement. Catherine aime l’écorce affinée jusqu'à obtenir la souplesse d’une étoffe qu’elle pourra travailler à son gré.

Lucy Ang Abey



Il fallait de l’audace pour transformer des morceaux d’écorce en véritables œuvres d’art. Pari tenu par Lucy Ang Abey qui réalise des tableaux brodés à faire rêver.


Lucy est née à Manille de parents chinois partis chercher la paix qui n’existait plus dans leur pays. La maman de Lucy, qui portait de toutes petites pantoufles brodées par-dessus des bandelettes blanches qui lui emmaillotaient les pieds, a personnellement enseigne à sa fille les travaux d’aiguilles selon la tradition chinoise. A huit ans, Lucy avait déjà tout appris de la broderie : l’école, qui en faisait alors un sujet majeur pour les filles, n’avait plus rien à lui apprendre dans ce domaine. En 1973, Lucy épouse Kenneth qui la ramène chez lui, à Kuching, la capitale du Sarawak où elle sera vite adoptée par le groupe ethnique de son mari et c’est parmi les Bidayuhs qu’elle découvrira l’usage de l’écorce de takalong dont les femmes se servent pour faire des vestes d’apparat pour leurs ex-guerriers de maris. Un panneau devant servir à la réalisation d’une veste, qui se fait en un seul morceau, doit mesurer 1,80m de longueur.




En 1999, l’Atelier Sarawak, une association ayant pour mission de promouvoir l’artisanat de pays, propose a Lucy de créer un ouvrage brode sur un support naturel. Il sera expose a l’UNESCO Prize Award à Hyderabad en Inde, Une passion été née : la broderie sur écorce de takalong. Pour réaliser ses œuvres, Lucy utilise des figures géométriques qu’elle embellit selon son inspiration en suivant le dessin place au verso de l’ouvrage. La broderie sur écorce réserve souvent des surprises désagréables : les fils et les couleurs envisagés ne tiennent pas toujours leurs promesses et tout est à refaire ! Encouragée par Lucy, je me suis donc lancée dans un redwork sur écorce de takalong, mais contrairement à mon amie, j’ai appose le motif dessine sur une feuille de papier soie sur le recto de mon ouvrage. Le motif d’inspiration chinoise convenait parfaitement à ce casse-tête ! Mais tandis que Lucy blanchit le takalong a la javel puis le colore parfois à partir de teintures végétales, je préfère, quant a moi conserver le charme naturel et rustique de l’écorce.


L’expérience du redwork avait allume une étincelle dans ma tète qui ne m’a plus quittée. Désormais persuadée de la versatilité du takalong, j’ai voulu l’utiliser de façon pratique chez moi. L’occasion s’est présentée alors que je recherchais des idées de coussins originaux pour ma terrasse ; je me suis souvenue d’un cours de patchwork de mon amie Claude Mougey ; du takalong et un sarong, et je n’ai plus su m’arrêter ! La housse de coussin a grandi et mon premier mural en patchwork takalong-batik était né.



Lisez mon histoire "PARTIE A BORNEO" en version ebook.